Le guide complet pour une inclusivité maximale
À l’ère du numérique, où la vidéo est devenue un médium de communication incontournable, il est essentiel de veiller à ce que votre contenu soit accessible à tous, indépendamment des différences et des handicaps. En rendant votre contenu vidéo inclusif, vous ouvrez la porte à une audience plus vaste et démontrez votre engagement envers l’égalité et l’accessibilité. Dans cet article, nous explorerons les différents handicaps et les méthodes pratiques pour rendre votre contenu vidéo accessible à chacun.
1. La déficience auditive
La première étape pour rendre votre contenu vidéo accessible aux personnes sourdes ou malentendantes est de fournir des sous-titres précis. Les sous-titres leur permettent de suivre le dialogue et de comprendre le contenu. Assurez-vous d’utiliser des sous-titres synchronisés avec le dialogue, en incluant également des indications sonores pertinentes. Par exemple : [musique douce], [rire], [applaudissements] … C’est ce qu’on appelle les « closed captions » en anglais. Cela permet aux spectateurs de profiter pleinement de l’expérience vidéo.
2. La déficience visuelle
Pour les personnes atteintes de déficience visuelle, il est
essentiel de fournir une description audio ou des narrations supplémentaires,
pour décrire les éléments visuels importants de votre vidéo. Cette
fonctionnalité, appelée audiodescription, permet aux personnes aveugles
ou malvoyantes de comprendre ce qui se déroule à l’écran. En décrivant de
manière concise les actions, les expressions faciales et les informations
visuelles essentielles, vous rendez votre contenu plus accessible.
3. Les troubles cognitifs
Pour rendre votre contenu accessible aux personnes ayant des troubles cognitifs, une communication claire et simple est essentielle. Utilisez un langage concis et évitez les termes techniques complexes. Divisez votre contenu en segments logiques, en utilisant des titres clairs et des visuels significatifs. Offrez des options pour ajuster la vitesse de lecture ou pour afficher le texte plus longtemps à l’écran. Un bon exemple serait la vidéo suivante :
4. Les handicaps moteurs
Les personnes ayant des handicaps moteurs peuvent rencontrer
des difficultés à utiliser la souris ou le clavier pour interagir avec votre
contenu vidéo. Assurez-vous que votre lecteur vidéo soit accessible via
des commandes au clavier et qu’il puisse être contrôlé à l’aide d’une souris,
d’un trackpad ou d’autres dispositifs d’assistance. Offrez également des alternatives
à la lecture automatique, permettant aux utilisateurs de contrôler la
lecture selon leurs besoins.
5. Les troubles de l'attention
Pour les personnes atteintes de troubles de l’attention, il est important de rendre votre contenu vidéo facilement digestible. Évitez les distractions visuelles et sonores excessives, et fluidifiez les transitions. Organisez votre contenu de manière claire, en recourant à des éléments visuels, tels que des listes à puces, des graphiques ou des infographies pour faciliter la compréhension. Vous pouvez également offrir des transcriptions textuelles ou des résumés, pour permettre aux spectateurs de parcourir rapidement le contenu.
6. Les troubles DYS
Les troubles DYS, tels que la dyslexie, la dyspraxie et la dyscalculie, présentent des difficultés spécifiques qui nécessitent une attention particulière pour rendre votre contenu vidéo accessible à tous.
La dyslexie affecte la capacité de lecture et de compréhension de l’écrit. Les dyslexiques peuvent avoir des difficultés à suivre un texte à cause de problèmes de décodage, de reconnaissance des mots et de compréhension. Pour rendre votre contenu vidéo accessible aux personnes dyslexiques, utilisez des polices de caractères claires et lisibles, sans empattement et sans sérif, avec une taille de police adéquate. Vous pouvez notamment utiliser la police Open-Dyslexic, spécialement conçue pour eux, ou exploiter le logiciel Colorization, qui permet de faire ressortir certains aspects des mots comme les syllabes ou les phonèmes, selon les paramètres choisis.
En collaboration avec Canal+, l’orthophoniste et neuropsychologue Béatrice Sauvageot, chercheuse et présidente de l’association Puissance Dys, vient tout juste de sortir une typographie de sous-titres adaptée aux personnes dyslexiques : les Dystitles. Évitez les fonds d’écran chargés ou les combinaisons de couleurs qui rendent la lecture difficile. Offrez également la possibilité de télécharger des transcriptions textuelles, pour leur permettre de suivre le contenu à leur rythme et de l’adapter à leurs besoins spécifiques.
La dyspraxie se caractérise par des difficultés de coordination motrice et de planification des mouvements. Les dyspraxiques peuvent avoir du mal à suivre les instructions complexes ou à réaliser des gestes précis. Pour les aider, utilisez des démonstrations visuelles claires dans votre contenu vidéo : schémas, gestes explicatifs et étapes simplifiées, pour rendre les actions plus compréhensibles. Assurez-vous également d’expliquer clairement chaque étape à l’oral pour faciliter la compréhension.
La dyscalculie concerne les difficultés dans l’apprentissage et l’utilisation des mathématiques. Les dyscalculiques ont du mal à comprendre les concepts mathématiques, les symboles et les opérations. Pour les aider, recourez à des supports visuels tels que des graphiques, des tableaux ou des représentations visuelles des concepts mathématiques. Expliquez les étapes et les procédures de manière claire et utilisez des exemples concrets pour illustrer les concepts abstraits.
En adaptant votre contenu vidéo pour prendre en compte les difficultés spécifiques des troubles DYS, vous rendez votre contenu plus accessible et inclusif pour un public plus large. En fournissant des supports visuels, des explications claires et des alternatives textuelles, vous offrez à ces personnes la possibilité de comprendre et de bénéficier pleinement de votre contenu vidéo.
7. L'épilepsie
L’épilepsie est un trouble neurologique pouvant être déclenché par des stimuli visuels intenses, tels que les clignotements lumineux. Pour rendre votre contenu vidéo accessible aux personnes photosensibles, évitez d’utiliser des effets visuels clignotants ou stroboscopiques susceptibles de déclencher des crises. Il est recommandé de ne pas dépasser trois flashs sur une période d’une seconde. Les fréquences de 15-20 clignotements par seconde sont les plus susceptibles de provoquer une crise. Si votre vidéo n’est pas adaptée aux personnes épileptiques, il est obligatoire d’en avertir votre audience. En prenant ces précautions, vous garantissez une expérience vidéo sécurisée et agréable pour tous les spectateurs, sans risque de déclencher des crises d’épilepsie.
Conclusion
En rendant votre contenu vidéo accessible à tous, vous ouvrez les portes de l’inclusion et montrez votre engagement envers une société plus égalitaire. Ces méthodes vous permettront de créer une expérience vidéo plus accessible pour les personnes souffrant de divers handicaps, augmentant ainsi votre portée et votre impact. N’oubliez pas d’optimiser vos vidéos avec des sous-titres précis, des descriptions audio, une communication claire et des fonctionnalités de contrôle accessibles. En offrant une expérience vidéo inclusive, vous démontrez votre engagement envers l’accessibilité et vous contribuez à un monde meilleur pour tous.
N’hésitez pas à me contacter pour obtenir davantage de conseils ou pour savoir comment je peux vous aider à rendre votre contenu vidéo plus accessible. En travaillant ensemble, nous pourrons créer un impact positif et inclusif.