Tu ouvres ton ordi, sur le point d’écrire un article, une page de vente ou une newsletter. Le sujet est là, les idées aussi (en vrac dans ta tête) … mais impossible de démarrer. Tu tournes en rond. Tu bloques. Tu ratures.
Ce que tu vis là, c’est un grand classique : vouloir écrire sans structure, en pensant que « ça va venir tout seul ». Spoiler : ça ne vient pas toujours. Et même quand ça vient, ça part parfois dans tous les sens.
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe un outil tout simple, souvent sous-estimé, mais redoutablement efficace : le fil de fer. Un fil conducteur. Une boussole. Une façon de mettre tes idées à plat avant de les transformer en texte.
Dans cet article, je t’explique ce que c’est exactement, pourquoi il est (vraiment) utile, comment le construire… et où l’utiliser pour gagner en clarté et en impact, avec ou sans IA.
Un fil de fer, c’est quoi ?
Un fil de fer, aussi appelé « chemin de fer », c’est le plan de ton contenu. Pas un plan scolaire avec des parties en chiffres romains. Plutôt une ossature souple, qui t’aide à organiser tes idées avant de les écrire.
C’est un peu comme planifier un itinéraire avant de prendre le volant : tu sais où tu veux aller, tu repères les étapes, tu prévois quelques pauses… et tu laisses aussi de la place à l’impro.
Le fil de fer ne t’enferme pas, il t’oriente. Il peut prendre plusieurs formes :
- Une liste de parties à développer
- Un déroulé avec des titres provisoires
- Des idées clés à faire passer dans chaque section
- Des notes pour ne pas oublier un exemple ou un lien à ajouter
L’important, ce n’est pas qu’il soit « beau », mais qu’il soit utile : il t’aide à ne pas partir dans tous les sens, à garder une cohérence et à poser tes idées avant de passer à la rédaction.
Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, même les créateurs les plus spontanés en utilisent un (souvent sans le savoir). Parce qu’avoir une structure en tête, c’est déjà faire le tri entre « ce que je veux dire » et « ce que je garde pour une autre fois ».
Pourquoi créer un fil de fer ?
Tu pourrais te dire : « Oui bon, je vais écrire directement, ça ira plus vite. »
Mais non, justement. Le fil de fer, c’est ce qui te fait gagner du temps. Et pas qu’un peu.
Il t’évite de partir dans tous les sens, de t’arrêter au bout de trois phrases parce que tu ne sais plus où tu vas, ou de devoir tout réécrire parce que l’intro ne colle plus à la suite. C’est une technique anti-page-blanche.
En posant ton fil de fer :
- Tu clarifies ton message avant d’écrire une ligne
- Tu structures ta pensée pour que ton contenu soit fluide et logique
- Tu gardes le cap, même quand ton esprit veut partir en freestyle
- Tu te relis plus facilement, parce que tu sais à quoi doit ressembler le tout
Et puis il y a un autre avantage, qu’on sous-estime souvent : le fil de fer te permet d’écrire pour un objectif précis. Tu ne publies pas juste pour cocher une case : tu veux informer, convaincre, vendre, rassurer, inspirer. En préparant ton plan, tu t’assures que chaque partie sert ton intention. Et ça change tout.
C’est aussi un super outil quand tu travailles avec un prestataire (ou avec une IA). Un bon fil de fer, c’est comme un brief clair : on comprend où tu veux aller, comment tu veux le dire, pourquoi c’est important.
Comment construire un bon fil de fer ?
Pas besoin d’être expert·e en storytelling ou stratégie éditoriale pour faire un bon fil de fer. L’idée, c’est juste de poser les fondations avant de construire le reste. Et pour ça, quelques étapes simples suffisent.
Commence par l’objectif
Pose-toi cette question toute simple : Pourquoi veux-tu écrire ce contenu ?
Pour informer, inspirer, convaincre, vendre ? C’est cette intention qui va guider le ton, la structure et même le choix des infos à inclure… ou à laisser de côté.
Liste les messages clés
Qu’est-ce que tu veux que la personne retienne à la fin ? 3, 4, 5 idées fortes, pas plus. Ce sont elles qui vont structurer ton plan. Et à cette étape, pas besoin de faire des phrases complètes : des mots-clés, des phrases courtes, ça suffit largement.
Organise les grandes parties
Ici, tu traces la colonne vertébrale de ton contenu : une intro, 2 ou 3 sections principales, une conclusion. Tu peux aussi ajouter quelques éléments en bonus : un exemple à caser ici, un lien à ajouter là, une idée d’accroche… C’est souple, adaptable, évolutif. L’important, c’est que ça tienne debout et te parle.
Adapte selon le format et le canal
Un article de blog, ce n’est pas une fiche produit. Un post LinkedIn, ce n’est pas une page de vente. Ton fil de fer doit aussi tenir compte de l’endroit où tu publies et de la personne à qui tu t’adresses. Même plan de fond, mais traitement différent.
Et si tu créais ton fil de fer avec l’IA ?
Tu peux tout à fait construire ton fil de fer à la main, sur un carnet ou dans un doc vierge. Mais si tu manques de temps, d’inspiration ou que tu veux tester de nouveaux angles, l’IA peut t’aider à poser une première structure.
Tu lui expliques ton sujet, ton objectif, à qui tu t’adresses… et elle te propose un plan. Parfois très juste, parfois un peu à côté, mais dans tous les cas, ça t’offre une base sur laquelle rebondir.
Tu n’es pas obligé·e de tout garder : tu ajustes, tu précises, tu affines… jusqu’à obtenir un fil de fer qui te ressemble et qui te donne envie de rédiger. C’est une manière simple et rapide de passer du flou à une vision claire, sans rester bloqué·e devant la page blanche.

Où l’utiliser, ce fil de fer ?
Tu penses peut-être que le fil de fer, c’est juste pour les gros articles de blog ou les pages de vente à rallonge. Mais en réalité, tu peux en créer un dès qu’il y a une idée à structurer.
Il s’adapte à presque tous les formats :
- Un post LinkedIn un peu dense
- Une newsletter à construire avec un vrai fil narratif
- Une page « À propos » qui doit raconter ton histoire avec cohérence
- Une séquence email où chaque message doit s’enchaîner logiquement
- Une vidéo, un script de formation, un podcast
- Et même une fiche produit si tu veux aller au-delà des simples bullets points
Le fil de fer t’aide à gagner en clarté, quel que soit le canal. Il t’évite les redites, les digressions, les oublis. Il te permet de mieux visualiser ce que tu veux dire, comment tu vas le dire… et surtout pourquoi tu le dis.
Et une fois que tu prends l’habitude, tu verras que ce petit réflexe change tout. Tu gagnes du temps. Tu te relis plus facilement. Tu te sens plus confiant·e. Et surtout : tu vas droit au but, sans sacrifier ta personnalité.
Et si le fil de fer devenait ton nouveau réflexe ?
Alors oui, le fil de fer, ça peut paraître basique. Presque trop simple pour qu’on s’y attarde. Mais en réalité, c’est l’un des outils les plus puissants quand on veut créer du contenu clair, aligné et efficace, sans perdre des heures à tourner en rond.
Ce petit plan, posé noir sur blanc avant d’écrire, peut vraiment faire la différence entre un contenu brouillon et un message qui fait mouche. Il t’aide à mieux structurer, à mieux prioriser, à mieux t’exprimer. Et si tu l’utilises avec l’IA, il devient un vrai levier pour aller plus vite… sans jamais te dénaturer.

